Kendo Bordeaux
Un art du sabre

Un art du sabre

Le Kendo – La voie du sabre

Développé à partir des techniques de sabre utilisées par les Samurai sur les champs de bataille au Japon médiéval (le Kenjutsu), le Kendo est un art martial, une escrime au sabre, qui associe éléments sportifs et éléments philosophiques.

Ken – 剣 : Le Sabre // Do – 道 : La Voie

Les pratiquants, équipés d’une armure adaptée (le bogu), s’affrontent en utilisant un sabre en bambou (shinai). Le nombre de cibles et techniques est limité, l’agressivité proscrite et la politesse (l’étiquette) maximale. Il en ressort une discipline sportive intense où l’on attend des pratiquants une très grande maîtrise d’eux-mêmes dans un effort explosif : un véritable art martial, qui façonne le corps aussi bien que l’esprit.

La France est le 1er pays européen en nombre de licenciés et 3ème pays au monde. Notre pays compte un nombre important de pratiquants et enseignants de haut-niveau, et réalise d’excellents résultats en compétition internationale.

Unique et noble, le Kendo est le miroir de toute une culture mais également un art à part entière.

Kendo, la voie du sabre – Une école de vie (Jean Paul Belhomme, Minori Endo, Philippe Labaye)

Une pratique pour tous

Le kendo est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, les entraînements (keiko) étant généralement communs. Des compétitions féminines sont organisées, mais il n’est pas rare de constituer des équipes mixtes lors de championnats.

Grâce aux protections et à l’absence de contact physique violent et de chute, le kendo peut se pratiquer à partir de 5 ou 6 ans et jusqu’à plus de 80 ans.

Il n’existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.

L’influence zen

Le kendo s’appuie sur la notion zen fondamentale du « vide de l’esprit », qualifié de mushin en japonais. Cet état favorise l’action instinctive (dégagée de la nécessité de la pensée et du contrôle de l’esprit) à même de faire gagner de précieuses secondes dans une situation d’opposition.

Ce concept trouverait aussi une application dans le quotidien des kendoka qui, au dire de beaucoup, parviennent plus aisément à faire face à une situation inédite ou inattendue.

La compétition

Les combats ou shiai se disputent généralement en trois points maximum (sanbon shobu) sur une durée de cinq minutes à l’intérieur d’une aire de combat (shiai-jo) de 11 m de côté, sous le regard de trois arbitres (shinpan).

Le vainqueur est le premier à marquer deux points avant la fin du temps réglementaire, ou celui qui a marqué un point à la fin du temps. En cas d’égalité et en match individuel, une prolongation (encho) a lieu, sans limite de temps, jusqu’à ce qu’un des combattants marque un point.

Les sorties du shiai-jo, la perte du shinai, les comportements violents ou inadaptés, sont sanctionnés par un avertissement (hansoku). Deux hansoku donnent un point à l’adversaire

Ces règles générales peuvent être adaptées (notamment la durée) selon les formules de compétition et l’âge des compétiteurs.

Le système de grade en Kendo

En 1902, le Dai Nippon Butoku Kai (organisation mise en place en 1885, par le gouvernement japonais afin de compiler, promouvoir et codifier les systèmes et disciplines martiales) instaure une classification au sein du kendo, pour l’essentiel encore appliquée aujourd’hui.

On distingue six grades ou kyu chez les débutants, et dan ou degrés chez les plus expérimentés.

Les Kyu (débutants), du 6ème Kyu au 1er Kyu : rokyu, gokyu, yonkyu, sankyu, nikkyu, ikkyu.

Puis, le pratiquant devient Yudansha (gradé), en obtenant ses Dan, du 1er au 8ème : shodan, nidan, sandan, yondan, godan, rokudan, nanadan, hachidan.

Parallèlement aux « dan » il existe une échelle de titres d’enseignants: « Renshi », « Kyoshi » et « Hanshi », le titre de Hanshi (Maître) étant le plus élevé.

L’obtention de ces titres honorifiques, attribués en vue de l’exercice d’une fonction d’instructeur, reste fonction du talent, de l’habileté à commander et à juger les individus, mais aussi de la contribution apportée à l’évolution de la discipline.

L’examen du 8ème Dan, organisé uniquement au Japon, est considéré comme l’un des plus durs au monde, avec un taux de réussite ne dépassant jamais 0,9% !

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